Mot de la semaine pour le 33e dimanche du temps ordinaire.
Nous sommes parfois comme ce serviteur de l’évangile écrasé, paralysé par la peur. Il y a des parties de notre vie et de notre cœur qui sont comme mortes, nécrosées, durcies et parfois encore bien douloureuses. Ce sont les trahisons et les mensonges, la cruauté parfois de nos proches qui nous ont parfois ensevelis et écrasés. Nous n’osons plus entreprendre ou faire quoi que ce soit dans ce domaine où nous avons été si bien détruits. Car il y a plusieurs manières de détruire quelqu’un. Il y a bien entendu la violence physique, mais il y a aussi – et c’est bien plus subtil – la violence psychologique. On peut écraser quelqu’un en lui répétant sans cesse qu’il est incompétent, en l’obligeant à faire des choses qu’il est incapable de réaliser et de lui expliquer ensuite qu’il est un incapable. Cela peut se voir dans certains milieux professionnels, mais aussi à l’intérieur d’un couple ou entre frères et sœurs.
Il convient alors de retrouver la grâce de l’innocence, si nous l’avions perdue : celle des deux autres serviteurs de la parabole. C’est là sans doute tout le défi qui nous est lancé comme être humain et comme chrétien : non pas de retrouver l’innocence des enfants, mais la générosité de l’âge adulte.