Ce que nous avons reçu, nous sommes invités à en faire part, sans réserve. C’est l’expérience déroutante que font les apôtres. Alors qu’ils étaient encore claquemurés au Cénacle, la loi de Dieu est inscrite au plus profond d’eux. Leur Pentecôte n’est ni dans le bruit qui survient du ciel, ni dans le violent coup de vent, ni même dans les langues de feu qui se partagent au-dessus de chacun d’eux – ce ne sont là que des signes -, elle est dans le fait qu’ils sont “remplis de l’Esprit-Saint ».
Cette force, ce dynamisme, cette énergie qu’ils reçoivent les pousse à sortir. La peur n’est plus de mise. Ils osent le coup d’audace. Ils trouvent les mots pour se faire comprendre de tous. Dans la suite du récit des Actes des Apôtres, d’après vous, qu’est-ce qui explique le nombre impressionnant de gens qui désirent devenir disciples de Jésus-Christ ? Eh bien, non l’obligation ou la contrainte, mais l’attraction. Saint Augustin prenait cet exemple :
« Tu montres un rameau vert à une brebis, tu l’attires. On présente des noix à un enfant, il est attiré… Si donc ce qui est révélé des délices et des voluptés terrestres à ceux qui les aime les attire, … comment le Christ révélé par le Père n’attirerait-il pas ? » (De praedestinatione sanctorum, 26, 5)
Michel Steinmetz +, curé.