Les guérisseurs avaient coutume, au temps de Jésus, d’accompagner leurs soins et leurs exorcismes par des invocations aux dieux et à de grands personnages célèbres pour leurs pouvoirs thérapeutiques. Les apôtres ont remarqué un guérisseur qui opérait en invoquant le nom de Jésus. Cet homme me respecte, répond Jésus, laissez-le faire ; vous n’avez pas le monopole de mon pouvoir, vous verrez beaucoup d’hommes qui ne partagent pas votre foi mais qui luttent contre le mal, font du bien aux gens, leur rendent la santé. Croyants ou non, les hommes ne doivent pas rivaliser mais collaborer pour guérir et sauver tout homme, faire advenir la justice et la paix.
Le concile Vatican II disait magnifiquement : « Puisque le Christ est mort pour tout et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit-Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’être associé au mystère pascal » (Gaudium et spes, 5).
Père Michel Steinmetz, curé.