Payer de sa personne

Isaïe parle de « payer de sa personne ». Peut-être est-il bon de nous rappeler de temps à autre que venir en aide à nos frères, se faire le serviteur de tous, demande toujours un effort. Le Christ nous invite, pour le rencontrer, à nous faire solidaires les uns des autres. Il nous exhorte, comme il le faisait pour Jacques et Jean, à boire avec lui la coupe du salut, c’est-à-dire non à courir au devant des souffrances ou de faire de notre volonté de service l’étendard de notre vanité, mais à persévérer dans la foi.

Alors nous comprendrons, au travers, parfois, d’âpres moments de combat et de purification intérieure, que c’est celui qui persévèrera  jusqu’à la fin qui sera sauvé. Il y a plus de joie et de bonheur à donner sa vie pour les autres que de rester renfermé sur sa petite personne. Nous ne serons sans doute pas dans la tonalité exacte à laquelle nous convie sans cesse la société, mais nous vivrons de la joie et de la paix du Christ, des valeurs sûres qui, elles, ne passent pas. Cette gloire-là vaut pour l’éternité !

Père Michel Steinmetz, curé.