Dans l’évangile, Simon, le pêcheur, découvre que la présence de Dieu révèle la distance immense qui le sépare de Jésus. La quantité impressionnante de poissons ne doit pas cacher les autres fruits de la présence divine. En effet, la prise de parole va remplacer en lui la crainte ou le doute. Alors qu’avec ses associés, il a peiné toute la nuit « sans rien prendre », et que visiblement cette nuit-là aucun ban de poissons n’était aux alentours, Jésus lui ordonne de se remettre à l’ouvrage. N’est-ce pas là exagéré ? Or c’est au moment où Pierre consent à obéir, et donc à se fier plus à la parole de Jésus qu’à sa propre expérience, que le miracle s’opère. Le résultat est parfaitement surprenant : de rien, ils remplissent deux barques pleines.
Cette Parole que nous recevons, nous aussi, nous invite à nous dessaisir. Abandonnons nos rivages balisés et sécurisés, et suivons-Le.
Michel Steinmetz, curé.