L’autel majeur de l’église Saint-Maurice (ou autel dit « de célébration ») a quelque peu changé de physionomie.
En effet, cet autel réalisé lors de la dernière transformation intérieure de l’église a été réalisé à partir d’éléments provenant d’un confessionnal. Il est désormais débarrassé des tissus quelque peu disgracieux qui en masquaient le volume intérieur. Désormais, jouant sur les volumes et sur la transparence, une caisse de métal doré à la feuille d’or mat et rehaussé sur la face avant d’une pièce de laiton gravée, semble flotter au milieu de l’autel. Rétro-éclairée tout au long de la journée, elle manifeste avec plus de force que l’autel est l’endroit central d’une église, celui devant lequel on s’incline en passant et celui que le prêtre vénère d’un baiser au début et à la fin de l’eucharistie. Elle symbolise aussi une châsse reliquaire ; en effet, tout autel contient normalement une relique d’un saint, rappelant l’usage antique de célébrer sur la tombe des martyrs. Celui de l’église, installé au lendemain du Concile, en comportait encore une, mais pas l’autel actuel. Ainsi une relique de saint Maurice devrait y être enchâssée dans les prochaines semaines. De plus, la représentation de notre saint patron reprend celle de l’artiste Klem dans le retable du maître-autel : un saint barbu, portant le casque du soldat et nimbé de l’auréole de la sainteté. Par ailleurs, une palme, celle du martyre, se distingue en partie basse.
Cette châsse est l’œuvre d’artisans locaux.
