Une pêche qui ne s’arrête pas

Il y a dans le filet le monde entier pour une pêche qui ne s’arrête     jamais. Il y a encore sept pêcheurs, alors que seulement cinq sont cités nommément. Et si nous étions     nous-mêmes appelés à être ces deux anonymes, à être nous aussi pêcheurs d’hommes ? Et puis ce filet ! On pourrait dire que les poissons sont prisonniers, captifs. Mais parce que Jésus est ressuscité, qu’Il est là, tout près, nous ne sommes pas captifs dans un filet mais captivés par quelqu’un de captivant. Un peu comme lorsqu’on lit un livre passionnant. On est pris, captivé par le livre. On ne sait plus en sortir tellement le récit est passionnant.

Alors, dans la mer, le monde, il y a de tout. Ceux qui sont dans le filet par hasard. Ceux qui se sont laissés captiver. Ceux qui se sont échappés. Ceux aussi qui sont restés accrochés à l’extérieur par une nageoire ou une écaille. Tous, nous sommes appelés, à notre rythme, à nous laisser prendre, captiver et à nous laisser entraîner sur le rivage devant un feu de braise. Un feu sur lequel grillent quelques poissons pour un repas, un partage, une communion avec le Ressuscité. Pour devenir à notre tour brûlants et nourriture.

Michel Steinmetz, curé.