L’Ascension chez les Pères de l’Eglise

Mais, direz-vous, que m’importe à moi de l’ascension du Sauveur ? Vous ne savez donc pas que vous serez un jour pareillement enlevé dans les nues, car votre corps est de la même nature que le corps de Jésus-Christ ? Il sera donc doué de la même agilité pour traverser les airs, car le corps aura le même sort que la tête et tel principe telle fin.

Saint Jean Chrysostome (345-407)

De même qu’un général ne laisse point ses soldats marcher contre de nombreux ennemis, qu’ils ne soient parfaitement armés ; ainsi le Sauveur ne permet pas à ses disciples d’affronter les combats avant la descente de l’Esprit saint : « Vous, tenez-vous au repos dans la ville, jusqu’à ce que vous soyez revêtus de la force d’en haut ».

Saint Jean Chrysostome (345-407)

Cette foi, augmentée par l’Ascension du Seigneur et fortifiée par le don du Saint-Esprit, n’a redouté ni les chaînes, ni les prisons, ni l’exil, ni la morsure des bêtes, ni les supplices raffinés de cruels persécuteurs. Dans le monde entier, c’est pour cette foi que non seulement des hommes, mais des femmes et aussi de jeunes enfants et de frêles jeunes filles ont combattu jusqu’à répandre leur sang. Cette foi a chassé des démons, écarté des maladies, ressuscité des morts.

L’Ascension du Christ est donc notre propre élévation et là où a précédé la gloire de la tête, là aussi est appelée l’espérance du corps. Laissons éclater notre joie comme il convient, bien-aimés et réjouissons-nous dans une sainte action de grâces. Aujourd’hui, en effet, non seulement nous sommes confirmés dans la possession du paradis, mais, en la personne du Christ, nous avons même pénétré les hauteurs des cieux ; par la grâce ineffable du Christ, nous avons obtenu plus que nous n’avions perdu par la haine du diable.

Léon le Grand (398-461)

Image: Giotto di Bondone – “Ascension” (1303-1305)- Chapelle des Scrovegni (Padoue, Italie)