Nous l’avons réveillé ! Silencieux depuis plus de 40 ans, nous avons réveillé l’orgue Friedrich WEIGLE, datant de 1899. Si je me réfère à la polémique qui opposa le premier titulaire de cet orgue, Adolphe Gessner à Emile Rupp, nous avons réveillé un fauve endormi, comme on peut le lire sur le site internet très bien documenté : « A la découverte de l’Orgue – Orgues d’Alsace ».
Ses jeux à haute pression produisaient la puissance qu’on était en droit d’attendre pour une « église catholique de garnison ». Mais n’exagérons pas. Si je demandais aujourd’hui à M. Thierry Senentz, actuel titulaire de l’orgue, d’accompagner le cantique très doux : « Comme un souffle fragile », il n’aurait aucune difficulté à s’acquitter de cette tâche.
Il est puissant, certes, nous nous en rendrons compte lors du concert de cet après-midi et ceux qui sont programmés jusqu’au mois de décembre. Mais des transformations au fil du temps lui permettent aujourd’hui d’exprimer une très large gamme de timbres et de sentiments.
Vu de l’extérieur, il n’est pas tellement impressionnant. C’est que vous ne pouvez pas imaginer tout ce qu’il a dans le buffet et qui est caché !
Mais vous vous en doutez bien, tout n’est pas dans la machine, évidemment. Il faut des artistes pour lui donner un tempérament, et il faut que les artistes aient un style…
P. Bernard Gross
(Extrait de l’homélie de l’inauguration de l’orgue)