Peut-être aimeriez-vous une prise de parole de votre pasteur à propos des guerres qui se produisent actuellement, spécialement celle qui confronte Israël et la Palestine.
Quelques-uns trouveraient peut-être normal que je sois pro-palestinien et d’autres pro-israëlien. Mais je ne me place jamais sur un plan idéologique ou politique, ma voie est celle de l’Evangile. Les idéologies, même les plus « esthétiques », fonctionnent presque toutes sur la détestation et la stigmatisation de ceux qui pensent autrement.
Moi, j’ai un stigmatisé une fois pour toute, le Christ sur la Croix, et cela suffit. Il ne devrait pas y en avoir un seul autre. Le problème vient du fait que chacun pense que sa haine à lui est juste, pour une bonne cause ! Perversion ! Je n’ai que l’Evangile pour conduite.
Quand je traverse la place Arnold, chaque jour par beau temps, je suis ravi de voir tous ces enfants qui jouent, rient, s’amusent. Je sais bien que la plupart sont juifs, et je prie pour qu’aucun d’eux ne se blesse, ne soit blessé, agressé, voire tué.
Ce quartier serait-il musulman que je serais dans les mêmes dispositions. Celui qui porte en lui une haine idéologique ou politique doit s’attendre à ce que ses propres enfants soient un jour à la mauvaise place.
Quand une guerre devient inéluctable, il existe cependant pour le chrétien un exemple trop rare qui est donné dans ce film de Mel Gibson, basé sur une histoire vraie : « Tu ne tueras point ». A voir ou à revoir sans attendre.
Le chrétien a sa place partout dans tous les événements du monde, mais il n’accepte pas la place meurtrière à laquelle d’autres veulent le forcer à se rendre. Le chrétien doit apporter un bienfait où qu’il soit et peu importe avec qui il est. Il n’est pas seulement pacifiste quand cela l’arrange. Il est la Paix, la Paix du Christ qu’il a reçue dans l’Eucharistie.
P. Bernard