Affaire de conscience

Mot de la semaine pour la Fête du Christ, Roi de l’Univers. 

Le berger trie les animaux : les bons d’un côté et les mauvais de l’autre. Comment devient-on une brebis plutôt qu’une chèvre ? C’est la question que devaient se poser ceux qui entendaient Jésus parler des brebis qui seraient à sa droite et des chèvres qui seraient à sa gauche.

Qu’est-ce qui permet de faire le partage ? Jésus nous l’explique : « j’avais faim, vous m’avez donné à manger, j’avais soif, vous m’avez donné à boire, j’étais un étranger, vous m’avez accueilli, j’étais malade et vous m’avez visité, j’étais en prison et vous êtes venus jusqu’à moi » (Mt 25,35-36). Il n’est pas question de Dieu dans tout cela. Pourquoi ? Ce jugement s’adresse à tous les hommes, qu’ils soient chrétiens ou non, qu’ils soient croyants ou non. Il s’adresse à une qualité tout à fait extraordinaire que possède tout homme, la capacité de savoir ce qui est bien et ce qui est mal.

Évidemment, cette capacité peut se troubler, s’obscurcir. Elle peut se développer. Mais tout le monde sait qu’il y a des actions bonnes et des actions mauvaises. On peut se tromper ; on peut faire semblant de se tromper ; on peut ne pas faire ce que l’on sait qui serait bien, et faire ce que l’on sait qui est mal. Tout cela est possible, mais cela ne fait pas disparaître cette lumière qui est au cœur de l’homme et qui est le signe de la liberté que Dieu lui a donnée.

Père Michel Steinmetz, curé