Mot de la semaine pour le 1er dimanche de l’ Avent.
Veiller ne signifie pas seulement ‘ne pas dormir’ mais surtout ‘faire quelque chose’. Aujourd’hui, beaucoup d’hommes et de femmes connaissent la détresse. Celle-ci peut venir de la situation dans laquelle ils sont plongés ou des difficultés particulières qu’ils rencontrent dans leur vie.
Mais elle est souvent celle d’un cœur découragé ou indifférent. Quand Isaïe écrit : « nous étions comme des feuilles desséchées » (Is 64, 5), il parle de ce dessèchement du cœur de l’homme qui se détourne de ceux qui l’entourent et de leurs besoins, et rend fataliste vis-à-vis de l’avenir. Si nous ne voulons pas être comme ces feuilles desséchées emportées par la bourrasque et qui retombent on ne sait où, si nous voulons vraiment ouvrir nos cœurs à l’amour du Christ qui vient, il nous faut « prendre garde et veiller » (Mc 13, 33).
Nous sommes cependant privilégiés. Pas des privilégiés économiques ou des privilégiés de la sécurité, mais des privilégiés de la richesse de la Parole de Dieu (1Co 1, 5). Nous devons nous laisser déranger et surprendre en accueillant l’imprévu, en étant ouvert à ce qui n’a pas été préparé et dont nous ne sommes pas protégés, en recevant celui qui vient au moment où nous ne l’attendions pas, le matin ou à minuit, le soir ou au chant du coq : il frappe à notre porte, saurons-nous lui ouvrir ?