Le temps long

Mot de la semaine pour le 2e dimanche de l’ Avent. 

Ces siècles qui nous séparent de l’Ascension du Christ, et les siècles à venir dont nous ne connaissons pas le nombre, nous acheminent vers son retour glorieux ; ils ne ne sont pas simplement un temps mort, un temps inutile, un temps dangereux, un temps risqué. C’est d’abord le temps de la patience de Dieu à notre égard, à l’égard de chacun d’entre nous. Un temps de grâce pour nous convertir, pour laisser tracer en nous ce chemin par lequel le Seigneur va venir, pour redresser ce qui est tordu, araser ce qui dépasse, travailler la terre de notre cœur pour mettre à jour ses richesses.

Il se peut que ce temps des préparatifs nous semble long, voire interminable au point de faire nôtre la parole de l’Ecriture : « jusqu’à quand, Seigneur ? C’en est trop ! » (Is. 6, 11). Interminable au regard de l’histoire du monde qui ne cesse de gémir, au regard de notre vie personnelle ou ecclésiale. Nous aimerions tant que le Seigneur revienne, qu’Il soit là… et vite. Sans tarder.

Pourtant, avec Jean-Baptiste, il nous faut demeurer dans l’attente, celle du moment opportun, de la grâce que généreusement le Seigneur nous accordera avec abondance. En attendant, haut les cœurs ! Et courage ! Il vient.

Père Michel Steinmetz, curé