L’autorité

Marc ne nous dit pas ce que fait Jésus en arrivant à Capharnaüm, là où il s’installe, comment il vit, qui il rencontre. Il précise que, dès le sabbat arrivé, il se rend à la synagogue, comme tout bon juif fidèle aux prescriptions de la Loi. Il y prend la parole.   Là où Jésus impressionne son auditoire, c’est par l’ « autorité » qui se dégage de ses paroles. Pas une autorité de petit chef, de démago mais une autorité qui s’impose d’emblée. On rencontre parfois de ces personnes qui nous laissent bouche bée, non tant par les paroles qu’elle prononce mais par la manière dont elles les habitent en vérité et en sagesse. Jésus est de cette trempe. Quand il parle, il n’y a plus rien à ajouter. Tout est dit : Dieu a parlé. Pour ce bon peuple juif réuni ce jour-là à la synagogue de Capharnaüm, le contraste est grand avec les habituels scribes, interprètes attitrés et spécialistes des Ecritures, qui, eux, se retranchent derrière l’autorité des textes ou de la tradition. Jésus en impose par son autorité, pour la bonne et simple raison qu’il la vit comme un don de son Père.

Cette autorité-là, on peut s’y soumettre, car, précisément, elle n’avilit pas, ne soumet pas, n’enchaîne pas : elle libère et fait grandir.

Père Michel Steinmetz, curé.