Pas de résurrection sans passage au désert

Le règne de Dieu s’est fait proche : convertissez-vous et croyez à l’évangile ! A travers les tentations que Jésus traverse pour nous et avec nous au désert, et à travers le carême dans lequel nous sommes entrés pour nous préparer à Pâques, c’est à ce combat de Dieu que nous sommes associés.

Peut-être pouvons-nous nous imaginer que ce serait plus confortable d’aller directement au jardin de la Résurrection, de ne pas traverser ce désert, de ne pas traverser ni subir ces épreuves, ces tentations, ces combats qui nous paraissent parfois tellement dérisoires et qui sont parfois tellement douloureux, parce que notre liberté est engagée. Mais le Christ est venu pour que nous soyons sauvés, c’est-à-dire pour que notre liberté participe à son projet, et non pour que celui-ci nous soit imposé du dehors, comme un vêtement qui se superposerait à notre vie ancienne sans que notre cœur ne soit changé. Comme si l’on pouvait être chrétiens à la manière des acteurs costumés sans que notre personnalité ne soit transformée.

Michel Steinmetz +, curé.