Malgré tout…

La miséricorde de Dieu n’est pas un renoncement au jugement moral sur le bien et le mal. Le Dieu de miséricorde n’est pas un Dieu qui ferme les yeux, pour n’avoir pas à se prononcer ! C’est un Dieu qui voit le mal dont souffrent les hommes, qui voit le mal qui touche le cœur de l’homme et qui cherche les chemins pour ramener la paix et la vie. Celui qui va rendre la vie, c’est celui qui est levé comme le serpent d’airain au désert. Le serpent d’airain, c’était la figure de la source de la mort, car c’étaient les serpents qui apportaient la mort. Moïse, en dressant ce serpent d’airain, donne comme une anti-image de la mort, et ceux qui le regardent sont guéris. L’évangile de Jean, en utilisant cette référence de la période du désert, applique évidemment cette vision à la figure du Christ. Le Christ est dressé comme un signe de mort, et ceux qui lèvent les yeux vers lui avec foi, sont guéris.

 S’il y a un jugement, ce n’est pas Dieu qui juge ; c’est l’homme qui juge, car le jugement, c’est que les hommes n’ont pas pu accueillir la lumière parce que leurs œuvres étaient mauvaises. La source du jugement, c’est ce que nous avons dans le cœur ! Malgré tout cela, « Dieu a tant aimé le monde qu’il a envoyé son Fils ».

Michel Steinmetz +, curé.