Au-delà

Tous, parce que partageant le même baptême, sont appelés au témoignage à temps et à contretemps dans la fidélité à l’Evangile et donc dans l’effacement de leurs volonté ou idéologie propres. Tous sont conviés à passer, passer de l’enfance et de ses caprices à l’âge adulte d’une vie où le Christ occupe la première place, pour reprendre la comparaison de Paul. Passer de la mort à la vie dans la certitude de l’amour. Dès lors, chacun est obligé au dépassement. Triple dépassement.

Au-delà. Raisonner, connaître, aimer au-delà. C’est donc refuser toutes limites paralysantes. Ne rechercher que ce lien avec l’amour de Dieu. Dépasser le temps d’Elisée et d’Eli où les prophètes ont été consignés à la stérilité hormis celle de leur parole, parce que leurs auditeurs ne voyaient pas l’intérêt d’aller au-delà et demeuraient tapis dans leurs certitudes et leurs analyses. Comme le déclarait Jeanne d’Arc au moment de son procès alors qu’on lui demandait : « Jeanne, croyez-vous être en état de grâce ? », « Si je n’y suis, Dieu veuille m’y mettre ; si j’y suis, Dieu veuille m’y tenir. »

Michel Steinmetz, curé.