Entre l’avant et l’après

Entre l’avant de notre condition présente, et l’après de notre condition à venir dans le Royaume, l’évangile nous montre qu’il y a un passage marqué par le pardon du Père. Ce que Paul désigne par le « ministère de la réconciliation ». L’expérience du pardon est fondamentale : le Christ la scellera comme définitivement acquise en sa croix. Le pardon sera déposé et planté dans la terre des hommes.

 Et ce pardon, cette possibilité du retour en grâce auprès de Dieu, malgré nos errances, sera le chemin d’accès à Dieu. Que faisons-nous quand nous célébrons l’eucharistie ? Rien d’autre que d’anticiper au milieu de nous le repas du Royaume. Par cette offrande « qui remet l’humanité dans sa grâce » (prière eucharistique II pour la réconciliation), nous sommes déjà un peu en terre promise. Déjà nous nous savons attendus et pardonnés. Dieu ouvre grand ses bras. Il suffira que nous nous tournions pour qu’il soit « saisi de compassion », qu’il coure se jeter à notre cou et nous couvre de baisers.

Michel Steinmetz, curé.