L’actuel Rituel des sacrements pour les malades redit pour nous l’importance de ce service :
Porter la communion à un malade est un geste de foi et une démarche fraternelle de la communauté eucharistique envers ses membres absents : un membre de l’assemblée eucharistique (prêtre ou laïc désigné à cet effet) apporte à celui qui ne peut y participer le réconfort de la Parole et le pain ou le vin eucharistique partagé dans l’assemblée. De cette manière, le malade reste uni à cette assemblée et il est soutenu par ce geste de fraternité chrétienne.
Rituel, n°27
Le geste se déroule « d’une manière simple et amicale » (Rituels) et comporte :
- un temps d’accueil et de salutation mutuels, on se donne les nouvelles … y compris celle de la messe paroissiale ;
- là où c’est possible, on dépose la custode dans un endroit digne (le corporal), quelquefois préparé à l’avance (nappe, fleurs, croix ou icône, missel, lumière…) S’il n’y a pas de place, le ministre peut garder la custode sur lui ;
- le signe de la croix marque l’entrée dans la célébration : silence, mise en présence du Seigneur, préparation pénitentielle, oraison du jour.
La Parole de Dieu
Selon l’état de la personne, quelqu’un peut lire une des lectures de la messe, ou un court passage de l’Écriture (y compris d’un psaume). La parole de Dieu commentée simplement et partagée peut déboucher sur quelques intentions de prière. Si la personne est fatiguée ou si elle a déjà écouté la messe à la radio ou à la télévision, il est même possible d’ omettre la parole de Dieu.
La communion
Il importe que la récitation du Notre-Père se fasse au rythme du malade, on peut proposer le geste de paix s’il y a des personnes présentes.
La communion est précédée de l’invitation « Heureux les invités… ». Les Rituels prévoient la possibilité de donner la communion aux autres personnes présentes. Le ministre veille à « fractionner » l’hostie si la personne a des difficultés pour avaler ; éventuellement il donnera un peu d’eau, et avec le purificatoire, il accompagnera la communion dans la bouche du malade.
La mémoire rituelle est celle qui disparaît en dernier : la manière de faire le signe de croix, de répondre « amen », de dire le Notre-Père sont autant d’indices qui permettent de discerner la capacité de la personne à communier. Plutôt que de donner la communion à tout prix, mieux vaut que le ministre trace le signe de croix sur le front du malade. Le silence mutuel permet de sceller l’action de grâce que termine la prière après la communion (celle du jour liturgique par exemple).
L’envoi
Il est très bref, constitué par une parole de bénédiction mais, il peut être précédé d’avis concernant des intentions de prière confiées au malade et de l’annonce de la prochaine rencontre.