Un compagnon pour la semaine

Saint Hilaire de Poitiers.

Né vers 310 dans une noble et riche famille païenne d’Aquitaine, ce jeune homme était doué pour les études, mais la question du sens de la vie le tourmentait. Où se trouve le bonheur pour l’homme ? A quoi sert d’exister si l’on doit mourir ? Y a-t-il un dieu ?

Déçu dans ses lectures, il découvre un jour ce passage de la Bible « Je suis celui qui est » et s’enthousiasme. Mais la mort reste une idée insupportable. Il trouvera le plein rassasiement de sa faim spirituelle dans l’Evangile de saint Jean, l’évangile de l’Incarnation et de la Résurrection.

A trente ans, il demande le baptême. Son envergure le désigne à l’attention des fidèles. Il est élu évêque de Poitiers en 353, rencontre saint Athanase d’Alexandrie, alors en exil en Gaule à cause de l’hérésie arienne. Combattant à son tour cette hérésie, il est exilé en Phrygie et découvre la théologie grecque. De retour en Gaule, il fera triompher à la fois l’orthodoxie et la paix religieuse.

En accueillant saint Martin, pour fonder le monastère de Ligugé, il favorisa l’instauration du monachisme en Gaule. Dans son magistral Traité sur la Trinité, il a le premier fait entrer, dans la langue latine, les subtilités et les délicatesses de la langue grecque. De tous les Pères latins, il est celui dont la pensée est la plus proche des Pères Grecs. L’empereur étant mort, Hilaire put rentrer à Poitiers en 361, où il mourut six ans plus tard.