Il est bon pour nous de réfléchir, non pas simplement au cheminement spirituel que Jésus ouvre à ses disciples, mais à notre propre cheminement à la suite du Christ, tel que nous essayons de le vivre pendant le Carême. Le chemin de la conversion est toujours un chemin d’épreuves parce qu’il nous oblige à jeter un regard différent sur ce que nous vivons et sur ce que nous voyons. Ce que les disciples avaient vu de Jésus, c’était ce que tout le monde pouvait voir. Ce que la transfiguration leur montre, c’est ce que personne ne voit mais que Dieu révèle de façon mystérieuse à ceux qu’il a choisis.
Parler du Christ dans les généralités de l’existence que nous connaissons, c’est à la portée de tout le monde ! Nommer Jésus, c’est à la portée de tout le monde ! Le revêtir des habits que nous lui choisissons pour qu’il corresponde à notre modèle, c’est à la portée de tout le monde ! Mais ce qui n’est pas à la portée de tout le monde, c’est de discerner derrière cette figure historique de Jésus de Nazareth, celui qui est le Fils bien-aimé du Père, celui qui représente en ce monde la réalité de Dieu que nul n’a jamais vu.
Michel Steinmetz +, curé.