Un arbre se reconnaît à ses fruits

Toute la vie spirituelle, celle qui n’en finit pas jusqu’à notre dernier souffle, vise précisément à devenir à la fois unis avec nous-mêmes et unis au Christ. Unis avec nous-mêmes en se faisant rejoindre ce que nous pensons, ce que nous disons et ce que nous posons comme acte conscient. Unis au Christ, par la communion que voudrait nourrir et renouveler en nous la participation à l’eucharistie. L’une et l’autre vont de pair et agissent en nous comme une bienfaisante purification qui nous donnera part à la Pâque de Jésus.

C’est cette unité intérieure et personnelle qui nous fera porter de beaux fruits. Au jour du Jugement, nous ne serons pas interrogés sur des concepts, nous ne nous défendrons pas avec des discours, mais ce sont les gestes d’amour vrai, ceux qui auront respecté et fait grandir les autres, qui feront peser la balance du côté de la vie offerte en plénitude. Dieu voit au plus profond du cœur. Nous tomberons les masques devant Lui. « Un bon arbre ne donne pas de fruit pourri ; jamais non plus un arbre qui pourrit ne donne de bon fruit. Chaque arbre, en effet, se reconnaît à son fruit : on ne cueille pas des figues sur des épines ; on ne vendange pas non plus du raisin sur des ronces. »

Michel Steinmetz, curé