Loi libératrice

Quel contraste entre la Loi figée dans des tables de pierre immuable et la souplesse du pardon de Dieu qui glisse dans une âme désemparée, comme le sable entre les doigts ! Jésus écrit sur le sol, lieu de la marche exigeante sur la route rocailleuse de la vie. Jésus écrit dans la glaise, lieu fragile de nos origines et de notre nature duelle et ambiguë, matière et esprit, lieu d’un cheminement périlleux sur les sables mouvants de l’existence.

« Va et ne pèche plus » ! Face à cette femme, image de toutes nos idolâtries (la prostitution et l’infidélité étaient l’image de l’abandon par Israël de Dieu), face à l’errance, il y a Jésus.

Or, cet épisode de l’Evangile se passe le jour de la fête des Tentes qui clôture l’année liturgique en Israël et qui en est le sommet. Ce grand jour festif où dans la lumière, les processions et les chants se célébrait la « joie libératrice de la Loi ».

Michel Steinmetz, curé.